En lisière de garenne
Du parc, je suis la reine.
Radieuse,
Joyeuse,
Merveilleuse,
Somptueuse,
Majestueuse,
Je suis… l’YEUSE.
Spectaculaire,
Ma floraison printanière
Attirent abeilles mellifères
Et autres hyménoptères.
Je bourdonne, je roucoule, je pépie
Du chant de mes multiples amis
Nichant dans ma canopée,
Tandis qu’à mes sombres pieds,
Poussent divers champignons,
Tels des lumignons,
Et gisent coquilles d’œufs et de noix,
Abandonnées par les hôtes de mes bois.
Chêne vert
Pluri centenaire,
Parasol géant
Arc-bouté contre l’ouragan
Furieux qui me secoua,
Et, chargé de sel, espiègle,
Me dénuda
Entre deux siècles.
Végétal
Impérial…
Vais-je étal-er ma ramure encore longtemps ?
Mon reflet racinaire souterrain sera-t-il assez puissant ?
Telles de jumelles branches,
Se frayant un chemin entre cailloux et banche,
Mes racines cherchent la terre et l’eau
Tout au fond de Puyravault.
Puisse ma parure aérienne offrir longtemps son ombrage
Aux humains de passage !